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Patrimoine

I Z A U X

Superficie : 5,33 km²

Population : 201 habitants. Mais quel est le nom des habitants ? Deux gentilés ressortent Izaussais et Izauciens ! Avez-vous la réponse ?

Moyenne d'altitude : 580 m

Canton : Neste, Aure, Louron

Izaux, petit village de la rive gauche de la Neste, semblerait avoir été créé sous l'appellation "Izeaux" vers 1398, lorsque Jean de Labarthe transmis ses terres à son plus proche parent, Bernard VII, comte d'Armagnac.

L'écu communal qui daterait de cette époque, porte une croix d'or sur fond de gueule (rouge), émaux que l'on retrouve dans les armoiries des vicomtes de La Barthe.

Cette ancienne paroisse du diocèse de Comminges dont l'église est dédiée à Saint-Lizier, était avant la Révolution annexe de celle de La Barthe de Neste.

L'ancienneté du peuplement de ce lieu est attestée par l'existence de tumuli, et surtout, d'une importante et luxueuse villa gallo-romaine occupée aux 3ème et 4ème siècles, comprenant une installation d'eau très complexe. Elle a été découverte par le Père Etcheparc et fouillée par Monsieur Coquerel en 1965. Un cimetière datant du haut Moyen-Age, puis une chapelle romane, Notre Dame des Barthes, auraient pris la place de la nécropole de la villa. Mais ces vestiges sont propriété privée.

Une vieille légende rappelle que le 3 février, jour de la Saint-Blaise, la population allait en procession jusqu'à une croix érigée sur le chemin qui, du village, conduisait à la Neste. Les voisins de Labastide et d'Esparros se joignaient à cette cérémonie religieuse qui se terminait par des chants patois et un bal champêtre et folklorique.

"Izaux" semble orthographié comme tel depuis 1801.

Izaux offre l'originalité d'un village-rue, une aire de pique-nique au bord du canal de la Neste, des randonnées pédestres, des promenades cyclotouristes, du VTT, sans oublier la chasse et la pêche.

Saint patron : Saint-Lizier

Originaire d'Espagne ou du Portugal, Glycérius alias Lizier de Couserans fut, durant toute la première moitié du VIème siècle, évêque du Couserans et assura également la gérance du diocèse Tarbes-Lourdes. Il fut présent au Concile d'Adge en 506. Il mourut en 548 après un épiscopat de quarante ans puis, canonisé sous le nom de Saint Lizier. Il est fêté le 27 août.

L'oratoire Saint-Roch :

Les oratoires sont des petits monuments qui appellent à la prière ou honorent un saint, lequel est souvent représenté par une statuette. Typiques des champs et bords de route, ils permettaient aux paysans ou aux pèlerins et voyageurs de prier sans se rendre à l'église ou d'invoquer et remercier le saint représenté. Ils accordaient aussi protection à un quartier, à une estive...

Personnalités liées à la commune :

 François Ducuing (né le 28 mai 1817 à Izaux - décédé le 2 octobre 1875 à Asnières sur Seine).

Journaliste économique réputé du second empire et homme politique de la IIIème République. Il collabore en 1842 au "Pays" avant d'intégrer dès 1845 plusieurs journaux républicains de Paris, tels que "La Réforme", "Le National" et "La Liberté". Ami de Lamartine, il fut un candidat malheureux à l'Assemblée constituante dans les Hautes-Pyrénées en 1848. Sous l"Empire, il rentre dans la presse libérale et fonde en 1852 "Le conseiller", journal consacré aux questions financières et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur.

En 1867, il fait parti du jury de l'Exposition universelle. Il devient directeur de publication de l'"Année illustrée": journal des expositions et des découvertes et crée deux publications internationales autorisées par la Commission impériale, contenant des articles illustrés sur toutes les industries de France et de l'étranger : "l'Exposition universelle de 1867 " et " L'Exposition universelle de 1878 illustrée".

Membre de la société des gens de lettres, il fonde en 1869 le quotidien d'opposition modérée "L'universel" et signe ses articles sous le pseudonyme d'Alceste. Du 8 février 1871 au 2 octobre 1875, il est député des Hautes-Pyrénées (gauche républicaine puis centre gauche) et siège dans le groupe de Jules Simon, Jules Grévy, Arago et Thiers. Il est aussi  conseiller général des Hautes-Pyrénées dans le canton de La Barthe de Neste.

Il a également collaboré à la Revue des Deux-Mondes. On lui doit, comme économiste, divers ouvrages techniques, parmi lesquels : l'Ordre du jour, questions sociales (1848). - De l'organisation du crédit en France (1864). - Assainissement de Paris (1875), etc..          

                                      Source Bibliothèque nationale de France et base de données de l'Assemblée Nationale

Le monument aux Morts

Le monument aux morts d’IZAUX est un monument communal qui a été taillé par Monsieur COMBY de SAINT-ARROMAN et carrier à LORTET. Il a été érigé courant 1925 (entre mars et août). La souscription des habitants de la commune avait été sollicitée.

C’est une colonne quadrangulaire en marbre. Sa forme est pyramidale de l’extrémité de son socle jusqu’en haut de la croix. Au sommet, se trouve la croix de guerre (médaille donnée à un soldat pour des actes de bravoure  et d’héroïsme) au centre de laquelle se croisent deux épées.

Sur la face exposée au sud, une citation salue la mort des soldats « Aux enfants d’Izaux morts pour la France – 1914-1919 » et en dessous, un symbole végétal qui semble être une branche d’olivier, représentative de paix, enroulée sur une épée, symbole militaire de bravoure et de puissance.

Sous ce symbole, les noms des dix disparus de la première guerre mondiale sont gravés ainsi que leur année de décès. Le classement des noms est alphabétique.

- BARBAZAN Casimir Jean Bernard (dit Pali)

- BAZERQUE Jean (dit Tanneur)

- CARRERE Bernard Jean François (dit Clémentine)

- CASADEBAIG Antoine – Inscrit avec un Z sur le monument

- DUBOE Jean

- DUCUING Louis Victor Paul

- LAY Armand Léon (dit Caillé)

- NOGUES Dominique François (dit Carte)

- REY Jean (dit Cambrone)

- VIAU Jules François (dit Patac)

Sous les noms, une couronne mi-laurier, mi-chêne. Le laurier récompense les vainqueurs et le chêne, est le signe de force et de vie.

Sur la face « est », une croix latine a été gravée (symbole religieux) et sur cette même face, figure le nom du carrier.

Il n’y a pas eu de morts pour le conflit qui suivit, celui de la 2ème guerre mondiale.

Et sur la face « nord », il a été apposé une plaque commémorative de la fin de la guerre d’Algérie.

Sur ce monument, se regroupent les symboles patriotiques, militaires et religieux : langage symbolique (végétaux, croix de guerre, croix latine) et langage figuratif (armes).